LE FUNAMBULE
Création 2011
De Jean Genet
Mise en scène Julien Fišera
Espace Virginie Mira
Lumière Caty Olive
Regard chorégraphique Thierry Thieû Niang
Musique Alexandre Meyer
Assistantes Mirabelle Rousseau et Raphaëlle Tchamitchian
Avec Pierre-Félix Gravière
« La scénographie de Virginie Mira est magnifique. Julien Fišera a bouleversé les fragments du texte du Genet, pour les reconstituer à sa manière. L’ensemble est porté par le jeu précis de Pierre-Félix Gravière. »
Stéphane Capron / SCENEWEB
« Pour Julien Fišera (...), Le Funambule se veut une traversée sensorielle, un parcours physique dans un poème, une expérience accomplie par le comédien Pierre-Félix Gravière. Un autre rêve à voir. »
Véronique Hotte / LA TERRASSE
©Guillaume Vieira
Pour Genet l’image ne peut trouver son achèvement que dans l’espace mental du spectateur. Genet développe ici le « curieux projet » du funambule qui serait de « rendre sensible ce rêve qui redeviendra rêve dans d’autres têtes ! ». Profondément non-illustratif, ce spectacle s’appuie sur les images de Genet sans pour autant les éteindre en en donnant une forme achevée. Art de la suggestion, l’espace proposé et l’économie du jeu de scène plongent le spectateur dans un état d’engagement actif. Le Funambule sollicite mon regard, me rappelant l’importance dans l’expérience théâtrale de la singularité de ma perception de spectateur.
La scénographie et le jeu de lumières proposent un dispositif qui vise à la désorientation du spectateur. Nous reprenons ici à notre compte la perte de repères qui est une conséquence recherchée par le funambule dans l’exercice de son art. Une vaste toile tendue de plus de 100 m2 réunit les deux espaces de la scène et de la salle. Ce « ciel » articulé vient chercher le comédien sur le plateau. Ce dispositif renvoie à l’art du funambule, déambulant dans un entre-deux entre les mondes terrestre et céleste.
Ce théâtre de la sensation fait alors surgir l’invisible. Lorsqu’à la fin la toile imperceptiblement se relève et que le comédien est en mesure de se mettre debout c’est « L’Homme qui marche » de Giacometti sur le plateau. Une fois debout et une fois le poème terminé, le travail de deuil est achevé, le funambule meurt avec lui une seconde fois. Le comédien quitte la scène et le plateau retrouve son état premier, celui de la page blanche.
Production Compagnie Espace Commun et le Théâtre Paris-Villette
Avec l’aide de la DRAC Ile-de-France : Aide au compagnonnage et Aide à la production 2010.
Avec le soutien du CENTQUATRE et de 360
Créé au Théâtre Paris-Villette